La plante est un arbuste pluriannuel qui peut être âgé de plus de 20 ans. Elle s’est répartie un peu partout et en particulier dans le bassin méditerranéen, en Algérie et en Tunisie où elle est utilisée dans l’industrie. On la trouve aussi dans le Sud de la France, en Espagne et en Italie. Au Maroc, la culture est très ancienne, on la rencontre disséminée autour des villes telles que Casa, Rabat, Salé, Meknès, Fès, Ouarzzane, Khemisset. Jusqu’en 1960, la culture de la verveine n’occupait qu’une faible superficie. Au cours de ces dernières années, cette culture a bénéficié d’une conjoncture économique favorable. Elle a pu occuper de ce fait le premier rang dans l’exploitation agricole des régions de Ghmat et Sidi Ghiat (région de Marrakech) où elle est étroitement localisée. La verveine est utilisée dans un grand nombre de préparations: savon, extraits et sachets parfumés. En pharmacologie on lui connaît les utilisations suivantes: l’huile essentielle contient du citral (30 à 35 %), du géraniol et du limonène. Dans les soins et la prophylaxie de la carie dentaire. En ontologie conservatrice. Les infusions stomatiques digestives.
La verveine était autrefois utilisée dans les cérémonies religieuses par les prêtres gaulois (druides) et guérisseurs d’Asie et d’Amérique du Nord (chaman) pour prédire l'avenir ou chasser les mauvais esprits. Les prêtres romains s’en servaient pour nettoyer les autels dédiés à Jupiter. Ce n’est que vers le XVIIème que l’on commence à prêter un intérêt particulier à ses vertus médicinales, notamment dans le traitement des ulcères et les fistules. La protection phytosanitaire vise essentiellement la protection du feuillage de la plante contre certaines noctuelles telles que Spodoptora littoralis (Lepidoptère noctridae). Dans la région de Ghamt, les agriculteurs utilisent le D.D.T ou le Perfekthion.
Il n’existe à l’heure actuelle aucune étude clinique ayant démontré une efficacité thérapeutique. Plusieurs études réalisées in vitro ou chez l’animal indiquent toutefois que la verveine possède de nombreuses propriétés : antibactériennes, antifongiques, anti-inflammatoires, antioxydantes, anti-nociceptives… attribuables aux nombreux ingrédients actifs présents dans la plante fleurie (flavonoïdes, acides phénols, tanins, saponines, citral, terpénoïdes). L’activité anti-inflammatoire et antimicrobienne de la verveine semble toutefois faible3. D'autres études suggèrent que le verbascoside, un autre ingrédient actif de la verveine, possède des propriétés analgésiques et sédatives, et protègerait le foie4,5. Efficacité possible Sinusite. Des études cliniques préliminaires suggèrent qu’une combinaison de plantes incluant la verveine et des extraits de fleurs (SinuComp, Integrative Therapeutics, Allemagne) avec des antibiotiques et des décongestionants semble réduire la durée des sinusites, comparée à des traitements standards.
Récolte et séchage La récolte est effectuée à la faucille et consiste à couper à 10-15 cm à partir du départ des pousses de l’année. Il y a en général 2 époques de coupe: (1) Mai- Juin (quand 50 % des plants ont fleuri) et (2) Fin Juillet - Août. Une troisième récolte peut avoir lieu 1 à 2 mois après la 2ème récolte. Le rendement varie de 1,5 à 3 T/ ha en verveine sèche (cas de la zone de Ghmat) pour les 2 coupes. Une fois la récolte est effectuée, on procède au séchage des feuilles et à leur séparation des tiges.